Le président de la FISA donne les détails de la rencontre avec le ministre de l’agriculture.
Le président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), Youssef Alaoui, donne les détails de leur récente réunion avec le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch.
Maintes revendications des professionnels du secteur avicole ont été soulevées lors de cette rencontre. Transports insalubres, augmentation des abattages traditionnels dans les quartiers, aberrations fiscales et autres, sont les principales problématiques auxquelles le ministre de l’Agriculture a répondu lors de la réunion qui s’est tenue le 10 avril à Casablanca en présence, également, des représentants du ministère de l’Agriculture, de l’Office National de sécurité sanitaire et alimentaire (ONSSA) et de la Mutuelle agricole marocaine d’assurance (MAMDA).
La principale revendication de la fédération se rapporte au respect de la loi 49.99 sur le secteur relative au côté sanitaire. D’après M. Alaoui, cette règle n’est pas encore suffisamment appliquée. Il souligne également que le secteur connaît un vrai problème sanitaire et un trop grand risque de dissémination en cas de maladie notamment à cause des conditions de transports. A titre d’exemple, la volaille est transportée dans des cages en bois au lieu de celles en plastique ou en métal lavable prévues par la loi.
En général, la partie production (élevages, les usines d’aliments, les couveuses, les abattoirs…) est quasiment aux normes. Contrairement à la partie distribution qui connaît un vrai manque d’hygiène notamment au niveau des marchés de gros et des tueries traditionnelles qui ne cessent de pulluler dans les quartiers. En cinq années, leur nombre est passé de 8.000 à 15.000.
Ne répondant pas aux normes sanitaires, ces tueries ne sont pas contrôlées par l’ONSSA. Chose que le fédération trouve aberrante.
Pour répondre ce problème les ministères de l’Agriculture et de l’Industrie avaient lancé en 2017 le contrat-programme agroalimentaire qui prévoit la modernisation de 2.300 points de vente pour ainsi transformer ces tueries dites traditionnelles en petits points de vente conformes. Ce programme, financé par le Fonds de développement industriel, prévoit une enveloppe de 30.000 dirhams par point de vente. Mais rien n’a encore été lancé. Lors de cette réunion le ministre a promis de faire accélérer la mise en place de ce programme.
La plus grande revendication de la FISA reste de statut fiscal de l’éleveur de volaille qui est considéré comme un marchand de gros et non un agriculteur. Ils sont alors soumis à la même imposition qu’une industrie alors que la plupart des éleveurs de volaille se trouvent en milieu rural.
Les professionnels du secteur avicole ont également réclamé la récupération de la TVA non apparente sur les prix des œufs de consommation et la création d’une nomenclature douanière spécifique aux œufs SPF.
La même source a indiqué que la fédération travaille avec la MAMDA sur un nouveau produit d’assurances multirisques pour les éleveurs qui couvre les dégâts dus aux intempéries et les risques d’exploitation. Le ministre a demandé la mise en place de ce produit dans les 15 jours afin de le présenter au cours du salon de l’Agriculture 2018.
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